Premier bilan pour OleoZe
La plateforme d’achat de graines oléagineuses bas carbone de Saipol a contractualisé 10 000 t de graines en sept mois, a annoncé l’industriel le 15 septembre lors d’une visioconférence. Plusieurs OS s’inscrivent dans la démarche, sans y faire forcément référence.
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Lancée en février dernier, OleoZe permet aux OS et aux agriculteurs de commercialiser des graines de colza et tournesol à faibles émissions de gaz à effet de serre (GES) et de bénéficier d’un bonus pour cela. Sans que l’agriculteur ne doive s’affilier à une labellisation.
Un simulateur a été d’ailleurs récemment ajouté sur la plateforme, et en fonction des pratiques agricoles (réduction du travail du sol, apport de matières organiques, présence de couverts végétaux et intercultures), affiche une prime GES à titre indicatif, laquelle ne sera fixée que lors de la contractualisation.
70 % de l’activité générée par les OS
Un certain nombre d’OS accompagnent la démarche tels Axéréal, Scael, NatUp, Grains d’oc, ou la FNA avec son outil de calcul des GES en valeurs réelles. « Même si Saipol n’a pas toujours été mis en avant dans leur communication », regrette Thibaut Dumans, responsable des achats de colza chez Saipol.
D’ailleurs, ironie du sort, quelques heures après le bilan réalisé par OleoZe, Axéréal se fendait d’un communiqué de presse pour annoncer être le « premier collecteur à lancer une filière tournesol bas GES ». Toujours sans citer Saipol…
Depuis son ouverture, OleoZe a contractualisé 10 000 t (dont 600 t de tournesol), annonce Emélie Halle, responsable des plateformes digitales chez Saipol. 70 % l’ont été avec les OS et 30 % avec les agriculteurs directement, et ce ratio a vocation à subsister. Sachant que l’objectif à terme est de contractualiser 300 000 t de graines de colza et tournesol à faibles émissions de GES, « soit 7 à 8 % du sourcing de Saipol », informe Thibaut Dumans. D’autres OS sont en train d’obtenir leur certification.
« Saipol ouvre la voie »
« Grâce à la rémunération de l’économie de GES, Saipol se positionne clairement comme étant au-dessus du marché, avance Christophe Beaunoir, DG de la filiale d’Avril. Nous sommes les seuls sur le territoire national, et même au niveau européen, à valoriser ces graines à faibles émissions de GES en biocarburants. » Les colzas sont dirigés vers les sites de Grand-Couronne (Seine-Maritime) et le Mériot (Aube). Les tournesols peuvent être triturés à Bassens (Gironde) et Lezoux (Puy-de-Dôme).
« En entreprenant une démarche volontariste de trouver des débouchés qui reconnaissent les bonnes pratiques agricoles, Saipol ouvre la voie à leur monétisation », poursuit-il. L’industriel estime que la moitié de la production française de colza serait éligible dans l’absolu à des primes bas GES, qui tournent en moyenne pour OleoZe autour de 20 €/t et peuvent aller jusqu’à 40 €/t.
Renaud FourreauxPour accéder à l'ensembles nos offres :